mercredi 28 mai 2008


Le Cyclop a rouvert !

Magnifique et grandiose oeuvre de Jean Tinguely et d'une quinzaine d'autres artistes aussi prestigieux que lui. Je vous invite donc à aller voir le nouveau site que je viens de créer et qui à pour sujet : Le Cyclop ! C'est un petit avant goût de ce que vous y verez si vous vous aventurés dans le bois des pauvres de Milly la forêt...
L.P.

mardi 20 mai 2008



Be Kind Rewind

L'histoire : Jerry (Jack Black), mécanicien obsédé par la peur des ondes, partage ses journées entre la caravane qui lui sert de toit et le vidéo club old school dans lequel travaille son pote Mike (Mos Def). Après avoir tenté de saboter la centrale électrique qui dessert la ville, Jerry se retrouve doté d'un pouvoir magnétique aux conséquences désastreuses : il efface, sans le vouloir, l'intégralité des K7 vidéo louées par Mike ! Pour remédier à la catastrophe, et satisfaire les rares clients qui font encore tourner la boutique, les deux amis décident de réaliser leur propre version des films perdus. Contre toute attente, l'initiative rencontre un tel succès auprès des habitants de la ville que l'ensemble de la petite communauté s'investit bientôt dans le projet.

Au-delà de la comédie-concept, Michel Gondry a imaginé un film communautaire comme Spike Lee n'en a plus fait depuis Do the right thing. Un hymne vibrant à la création peuplé de fous qui font de la science-fiction avec des guirlandes et des bouts de carton. Un film sur Michael Gondry, en somme. Reconnaissons-le d'emblée: Gondry n'a rien perdu de son talent. Il sait filmer, le prouve et s'amuse avec dextérité et liberté à mélanger les textures, les qualités d'images...

Complètement tirée par les cheveux, cette idée n'en est pas moins extrêmement séduisante, et la réalisation terriblement emballante. C'est drôle, charmant, intelligent. Et comme toujours, enveloppé d'une infinie tendresse. Un film magnifiquement prenant qui donne envie d'en faire autant !
L.P.

Daumier, notre contemporain

La Bibliothèque nationale de France rend hommage à Honoré Daumier, formidable caricaturiste des ridicules de la société française du XIXe siècle, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.

À l’origine de "caricature", on trouve le verbe latin "caricare" (charger). Cette attaque graphique qui vise au ridicule, joue de l’accentuation des traits et de l’addition d’attributs.
Qualifié par certains de "Michel-Ange de la caricature", Honoré Daumier développa sa carrière lithographique pour la presse.
Dans un premier temps, Honoré Daumier débute comme caricaturiste politique pour les journaux "La Caricature" et "Le Charivari" sous le signe d'une opposition à Louis-Philippe.
Mais les lois de septembre 1835 mettent un frein à la liberté de la presse et obligent Daumier à se réorienter vers la caricature de moeurs. La société parisienne est épinglée dans toutes ses strates.
Les événements de 1848 redonnent à Daumier la liberté de s'exprimer. Ses convictions républicaines s'exposent à nouveau dans la satire politique, notamment grâce au personnage de Ratapoil qui incarne le type de l'agent de propagande bonapartiste.
Quelques années plus tard, l'avènement du Second Empire freine sa verve politique et ramène Honoré Daumier dans les eaux moins risquées de la caricature de moeurs. Il entreprend un véritable reportage lithographique de la vie quotidienne. Sa capture très moderne du monde du spectacle préfigure l'esthétique des Impressionnistes.


Honoré Daumier est un homme éperdument encré à la fois dans l’actualité et mais aussi dans l’art contemporain. Etonnant ! Foudroyant !
L.P.


Dépéchez vous !
Jusqu'au 8 juin
Bibliothèque nationale de France
Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h

vendredi 4 avril 2008

MAN RAY
"Unconcerned but not indifferent"

"Unconcerned but not indifferent". Ces mots, qui en français signifient "détaché mais pas indifférent", sous-titrent cette exposition de la Pinacothèque de Paris consacré à Man Ray (1890-1976). Des mots également gravés sur la pierre tombale commune de l'artiste et de Juliet, sa femme, au cimetière de Montparnasse.
Pionnier de l'art moderne, du Dadaïsme et du Surréalisme qu'il explorera avec Marcel Duchamp, Man Ray fut un véritable artiste polyvalent. Ses œuvres traversent tous les champs visuels : dessin, peinture, sculpture, photographie, films, objets, assemblages... Cette exposition est exceptionnelle de par son ampleur, près de 250 œuvres sont montrées au public. Exceptionnelle également parce que cette rétrospective est inédite : pour la première fois, toutes les facettes de cet artiste touche à tout sont dévoilées. Une grande partie du contenu de cette exposition est présentée au public pour la première fois. Œuvres de jeunesse peu connues, documents de la vie privée de l'artiste, dessins préparatoires, documentation ayant présidé à la création d'œuvres majeures. Mais également des chefs-d’œuvre déjà célébrés mais peu montrés depuis la disparition de Man Ray.
L.P.

TITOUAN LAMAZOU
Zoé Zoé, Femmes du Monde
Musée de l’Homme


On le connaissait pour ses carnets de voyages, mais celui qui parcourra les mers est aussi un infatigable observateur des sociétés qu’il traverse, figeant les instants complices. Titouan Lamazou a choisi le Musée de l’Homme pour présenter ses peintures, ses œuvres graphiques et photographiques sur les Femmes du Monde.
Au cours de ses nombreux voyages (Chine, Niger, Afghanistan, Bali, Darfour…), il observe, dialogue, cherche le regard et la confiance des peuples qu’il visite. Son œil occidental se pose davantage sur les femmes, muses sans doute.
Intitulée du prénom de sa fille (Zoé), l’exposition fait référence à l’ouvrage de Paul Gauguin Noa Noa, cocktail de portraits de femmes tahitiennes. Loin des idées colonialistes, Titouan Lamazou croque les femmes au crayon, griffonnées, et comme caché derrière son objectif, utilisant le plus souvent un grand angle pour livrer l’immensité des espaces comme l’individu qui s’y inscrit. Il intervient également sur les tirages.
Vitrines et chevalets trônent dans l’exposition, qui recréée l’atelier de l’artiste. Pas moins de 200 portraits jonchent sur les tables de travail : dessins, croquis préparatoires, peintures, planches-contacts et carnets d'écriture.
Religion, misère, danse, maternité (…), les thèmes abordés par l’artiste sont les indices de sociétés qui ne demandent qu’à être rencontrées et comprises. Zoé Zoé, Femmes du Monde est une exposition tendre et personnelle d’un homme qui démontre que le voyage ne consiste pas seulement à l’observation, mais bien à la rencontre qui laisse une trace.
Pour les retardataires : 2ème chance : prolongation jusqu'au 12 mai.
L.P.
REZA ABEDINI






A 40 ans, le graphiste indépendant Reza Abedini a su se hisser au sommet de la vaillante scène graphique téhérannaise. Reza Abedini est sans conteste le représentant le plus emblématique et le plus novateur du design graphique iranien. Son oeuvre, toute tournée vers les univers culturels, joue habilement des codes persans et occidentaux, puisant dans la riche histoire calligraphique iranienne la matière d'une modernité toute orientale.

En effet, il n'hésite pas à reprendre et torturer les plus anciennes calligraphies persanes pour mieux les moderniser. Membre de l’Alliance Graphique Internationale, il oeuvre dans l’univers culturel en réalisant affiches et conception graphique de livres et de magazines, tout en enseignant depuis 1998 le design graphique à l’université de Téhéran.

Il travaille de préférence les couleurs sourdes, terreuses, qui ne sont pas sans rappeler les constructions de terre séchées qui font toute la beauté de la ville d'Ispahan. Primé par la fondation néerlandaise Prince Claus en 2006, Reza Abedini a conçu de nombreux logos et est notamment l'auteur d'identités graphiques telles que celle du Théâtre de Téhéran, de la revue de cinéma documentaire Haqiqat ainsi que de nombreuses affiches pour des dessinateurs, peintres et poètes.


Logo pour un magazine féminin - Iran, 2000 :

"Zan"

La Galerie Anatome a accueilli pendant trois mois les œuvres de Reza Abedini. Représentant emblématique du graphisme Iranien contemporain, Reza Abedini travaille essentiellement pour le domaine culturel dans la volonté de conserver sa liberté graphique. Membre de l’Alliance Graphique Internationale, professeur de design Graphique à l’université de Téhéran, Reza Abedini participe à la distinction d’un graphisme du Moyen Orient, dégagé de la globalisation. Ses images s’intéressent à la composition de l’écriture et de la typographie arabe regardant la culture iranienne, avec ses silhouettes et ses couleurs. Novateur, son travail a récemment été récompensé par la fondation néerlandaise Prince Klaus..


Affiche pour une exposition de peinture, Iran 2002 :



""Imagination through drawing"





Collection "Mirath Maktob"



Bon, l'expo est belle et bien finie depuis un moment! Mais je conseille à tous les amateurs de typographie et de calligraphies à se pencher de plus près sur cet artiste incroyable qui nous fait voyager à travers ses oeuvres. Où comment la riche histoire calligraphique iranienne est la matière d'une modernité toute orientale! N'hésitez pas également à aller faire un tour à la Galerie Anatome!! La seule Galerie de Graphisme sur Paris!! C.O